Les saisons d’hiver, de 2004 à nos jours

« Vite Amo, montons dans la MACHINE A REMONTER LE TEMPS ! –          Hein quoi ? –          Nous allons prendre les dix dernières années et à chaque fois sélectionner un anime issu de la saison d’hiver de cette année là. Comme ça nous verrons quel anime à quel âge et comment c’était ces dernières années ! –          Euh… ok. –          Et comme tu n’as plus le net chez toi, c’est un article facile à faire même sans devoir chercher et uploader des images pour illustrer ! N’est-ce pas formidable ? –          Sans doute. –          Alors c’est parti ! »     2014 – TONARI NO SEKI-KUN « – Nous sommes donc en janvier 2014, c’est notre point de départ, et tu as choisi… Tonari no Seki-kun ? –          On va parler dans ce format de dialogue pendant tout le reste de l’article ? –          Bien sûr ! Ca paraît original ! –          Ok ok. Mais tu es qui ? –          Je suis toi ! –          D’accord. Ca me paraît normal. Donc Tonari no Seki-kun ça raconte l’histoire de deux élèves situés au fond de la classe. On a une fille sérieuse et appliquée à gauche, et on a Seki-kun à droite. Et Seki-kun, c’est le roi des branleurs. Moi quand j’étais au lycée j’avais tendance à écouter le cours d’une oreille puis de l’autre je démontais mes stylos, je dessinais dans les marges, à lire le manuel de cours dans son intégralité, bref à me distraire. –          Et ? J’aime la façon dont tu inclus des anecdotes personnelles dans tes articles mais du coup, oui et ? –          Bon bah Seki-kun lui aussi il fait ça. MAIS PUISSANCE 1000. Il fait un giga circuit de domino avec une trentaine de gommes, il dessine un plateau de shogi sur son bureau, il nettoie son bureau comme un barbare… bref il s’occupe à mort. Et à coté de ça, sa camarade de classe passe son temps à observer ce qu’il fait. Et à halluciner. –          Ok. Ca a l’air limité. –          Baaah chaque épisode fait huit minutes donc du coup on a souvent un épisode par idée. J’aurais tendance à penser que c’est le Gaston Lagaffe japonais… Et que la fille serait comme Prunelle mais un Prunelle qui ferait que monologuer et qui serait doublé par Kana Freakin’Hanazawa. –          Stop avec Kana Hanazawa. –          Non. Pas stop. Parce que ouais Seki-kun est un garçon muet donc du coup toute la série est narrée par la copine de classe qui est doublée par Kana Hanazawa. Donc pendant huit minutes on a Kana Hanazawa qui monologue. Et comme c’est ma doubleuse préférée de tous les temps, c’est gagné. Mais y’a pas que ça qui est cool dans la série – c’est globalement drôle, ça tire parfaitement le meilleur de son format court et ses deux génériques défoncent. C’est le coup de cœur de cet hiver 2014 pour moi. Voilà. »   HIVER 2013 – SASAMI-SAN GANBARANAI « – Nous voilà en janvier 2013 ! Tu étais encore à Nantes à l’époque ! –          Oui. Et du coup la saison d’hiver 2013 c’était bien la misère. Y’avait juste rien. Enfin y’avait Chihayafuru 2 mais vu que je lis le manga, c’est comme si y’avait rien. –          Et du coup tu as choisi Sasami-san Ganbaranai. –          Yeeeep. C’est le seul que j’ai vraiment maté en entier. C’est une série plus le temps avance plus je me demande sérieusement ce qu’il y’avait de bien dedans. Ca n’avait aucun sens… Et puis c’est exactement le genre de trucs qui fait qu’aujourd’hui SHAFT est devenu un studio insupportable à regarder, qui donne l’impression de faire la même chose en boucle… –          Mais y’avait pas la fille robot cool là ? –          Ouais si y’avait Yagami Kagami. Doublée par Kana Hanazawa d’ailleurs. –          Euh. –          Si si, elle était très bien dans ce rôle. Au bout d’un moment je continuais à regarder juste pour elle… et pour chroniquer les épisodes sur Minorin, bien sûr. Mais passons vite aux années suivantes, Sasami-san vaut vraiment pas le coup d’en parler plus. –          Tu peux pas au moins présenter le scénario ? –          Pfff. Une fille hikkikomori est une déesse, elle est protégée par trois sœurs et dans le premier épisode la ville est inondée de chocolat parce qu’elle veut du chocolat pour la Saint Valentin et putain j’avais oublié que y’avait un frère incestueux dans l’équation de cet anime. Putain de teubé. »   HIVER 2012 – BLACK ROCK SHOOTER « – Oh. Déjà deux ans ? –          Eh la saison d’hiver 2012 c’était quelques trucs sympas comme Ano Natsu de Matteru ou Mouretsu Pirates, mais aussi des trucs plus aléatoires comme Nisemonogatari ou Aquarion EVOL. –          Y’avait Another aussi. –          HAHAHAHA. –          HAHAHAHAHAHA XDDD. –          Mais, haha, plus sérieusement, Black Rock Shooter la série télé. –          Que tout le monde essaie d’enterrer poliment j’ai l’impression. –          Bah elle est pas honteuse pourtant. Mais elle est clairement pas géniale non plus. Après elle était condamnée à décevoir les fans puisqu’on parle de Black Rock Shooter, c’est-à-dire un truc qui n’existait à la base que pour vendre des figurines à partir de rien. Et quand je dis rien c’est rien – on avait juste une chanson de Hatsuke Miku, un design, et à partir de là les imaginations se sont déchaînées. Donc à partir de là, après trois ans de mecs qui s’inventent une histoire dans leur tête, bien sûr qu’ils vont être déçus. Donc leur avis à eux on s’en fiche. –          Ouais puis c’est le studio Ordet quoi. Les mecs qui se disent sauveur de la japanimation mais qui ont pas appris à écrire. –          Hola tu es sévère et hypocrite, Amo, parce que je crois pas que toi tu sais beaucoup mieux écrire… Enfin ouais, Black Rock Shooter à un gros souci d’écriture. C’est une série qui n’a que huit épisodes à son compteur… mais qui en aurait clairement nécessité plus. Genre un ou deux. Parce que c’est méga rushé. J’avais bien aimé le début. On sentait des émotions émaner du bouzin – les passages ou Yomi se fait traiter comme de la merde par sa copine handicapée connasse, y’avait un petit feeling Princesse Sarah pas dégueu . Même la 3D pourrie du monde parallèle n’avait pas mis à mal mon optimisme. Mais les derniers épisodes ça part dans tous les sens, et ça prend pas le temps de se poser du coup ça nous envoie des trucs à la figure et on est censé ressentir des choses pour des personnages qui deviennent de plus en plus de simples outils scénaristiques quelconques. Genre l’amitié entre les deux héroïnes. En un demi-épisode elles deviennent les Best Friend Forever Ever mais leur amitié est vite dans la merde mais on s’en fout parce qu’on a jusqu’alors pas encore pris conscience de l’importance de leur amitié. Bref c’est mal fait. MAIS. –          Mais ? –          L’héroïne est doublée par Kana Hanazawa. –          AMO PUTAIN. »   HIVER 2011 – PUELLA MAGI MADOKA MAGICA « Mince, ça va faire trois ans que le tremblement de Terre de mars 2011 va avoir eu lieu ? –          Ha toi aussi tu relies Madoka Magica à ce séisme. –          Bah oui bien sûr, puisque je suis toi. –          Ah. –          D’ailleurs je sais sur quoi tu te touches. –          Aaaaaaah… –          Pas trop sur Madoka finalement. –          Ahhhhh… oui. Bah cette saison là y’avait que deux trucs finalement : Madoka Magica et Infinite Stratos. Et putain Infinite Stratos c’était de la merde. –          Y’avait Gosick aussi. –          Ah oui c’est vrai. Mais d’un coté t’as l’un des meilleurs animes récents et de l’autre t’as un des pires jamais faits. Y’a pas de juste milieu. Enfin il y’en a un mais il peut plus exister dans un tel contexte. –          Bon bref, Madoka du coup ? –          Bah c’était très bien. Je… sais pas trop quoi dire de plus, je pars du principe que tout le monde l’a vu. –          Et si ce n’est pas le cas ? –          C’est compliqué parce que c’est difficile de présenter la série sans la spoiler. Tu peux pas dire à quelqu’un « eh Madoka Magica c’est une série avec des magical girls trop mignonnes et c’est trop bien » et t’attendre à ce qu’il s’y intéresse. Faut lui dire que c’est de la déconstruction, que ça devient sombre à un moment, que les filles sont mignonnes mais qu’elles mangent pendant toute la série. Mais déjà rien qu’en disant ça tu gâches un peu le plaisir de la surprise. Enfin bon. Après je pars aussi du principe que tout le monde sait qu’a la fin d’un des épisodes, Charlotte mang- –          OHLALA AMO REGARDE LA MACHINE SE DECLENCHE TOUTE SEULE ON VA DEVOIR ALLER EN 2010 OHLALALALA. »   HIVER 2010 – DURARARA « Ohlala ça me rajeunit pas cette période, Thalie venait tout juste de devenir une association et y’avait pas encore de drama fatal à la première génération. –          Hein. Pourquoi tu parles de dramas. –          Je sais pas, j’avais envie. Du coup c’était qui qui couchait avec quoi ? –          Mais. On peut pas parler de la saison d’hiver 2010 plutôt ? –          Je sais pas, peut-être que le public est plus intéressé par savoir qui couchait avec quoi. –          Euh donc ouais, la saison d’hiver 2010 c’était aussi Baka To Test et, HAHA, Ookamikakushi. –          Pardon ? –          Un anime adapté d’un jeu écrit par Ryukishi07, le mec derrière Higurashi et Umineko. –          OH PUTAIN OUI C’ETAIT DE LA GROSSE MERDE. –          Putain y’avait aussi beaucoup de cul aussi dis donc : Weib Survive R, Chu-bra, Aki Sori, Omamori Himari, QWASER NO STIGMA. –          Ouais c’est pour ça que ça me fait rire quand je vois des gens dire qu’aujourd’hui la japanimation y’a trop de mauvais trucs ecchi et que c’est triste pour l’état de l’industrie parce qu’en fait c’est tellement pas nouveau les trucs pseudo-érotiques de merde. Tu te souviens de Chu-bra ? –          Euh non. –          Donc voilà, en 2017 tu te souviendras autant d’Imoucho que tu te souviens  de Chu-bra cette année. C’est normalement très bon signe. –          Et donc Durarara ? –          Oh oui. Adapté d’une série de romans par l’auteur du génial Baccano, dans un Tokyo contemporain ou se croise une quinzaine de personnages hauts en couleurs, ou des milliers de légendes urbaines prennent vie, et que j’aurais pas hésité à nommer un des meilleurs animes ever si… –          Si… –          … la fin était pas aussi nulle. C’est-à-dire que les mecs du studio ont décidés de créer à l’époque leur propre fin pour éviter de laisser sur une absence de fin. Et le problème c’est que la fin est pas folle folle. Elle est même plutôt molle molle. Il se passe rien pendant trois épisodes, on se fait chier et c’est super bizarre parce qu’avant ça on passe vingt deux foutus épisodes à pas s’ennuyer une seule seconde. Du coup c’est terrible parce qu’on retient surtout ça et qu’on oublie qu’avant ça… bah c’était génial. –          Ah, c’est un peu comme un autre anime de la même saison. –          Lequel ? –          Dance in the Vampire Bund. Le premier épisode était génial puis les onze autres… –          Oui. Euh. C’est différent dans ce cas là. Enfin je crois. Ah j’ai dit que Anri de Durarara était doublée par Kana Hanazawa ? –          Pourquoi tu fais ça.»   HIVER 2009 : MARIA HOLIC « Wow déjà une démi décennie. Et le reste de la saison d’hiver 2009 il y’avait… –          Rideback. –          Pardon. –          Ah tu connais pas. Et Viper’s Creed ? –          Hein. –          Et Akikan ? –          Quoi. –          Et The Girl Who Leapt Through Space ? –          Je crois que c’est sorti en DVD en France. –          Ouais mais tu sais de quoi ça parle ? –          Euh. Non. –          Ok. Et White Album ? Et la seconde saison de The Tower of Druaga ? –          Ah je connais le dernier. A cause de l’AMV Enfer. –          Et Kurokami ? –          Euh. Vaguement. –          Bon bref, c’était pas une saison mythique. –          Et donc Maria Holic était le seul truc dont je me souviens parce que deux choses : le générique et le personnage de Mariya le sadique crossdresseur. Je crois qu’avec le recul … Lire la suite de Les saisons d’hiver, de 2004 à nos jours